Qui suis-je ? Thomas, le Petit Oenophile qui se rêve Grand :
Ce n’est pas forcément l’exercice sur lequel je suis le plus à l’aise. Cependant, je pense qu’il est important de me présenter lorsque je parle de vin. Il est normal de se méfier des avis donnés à travers un écran, et c’est tout à fait compréhensible !
Alors, me voici, Thomas, 26 ans. Tombé dans le vin dès mon adolescence, d’une manière tout à fait banale, je n’ai jamais décroché. Je me passionne toujours pour cet univers si vaste, vraiment, vraiment vaste. On s’y sent tout petit, mais qu’est-ce que c’est beau d’en arpenter les longs chemins, de faire des rencontres humaines, œnologiques et techniques !
Je suis tombé dans le vin d’une manière simple mais belle, comme un coup de foudre. J’avais 14 ans lorsque j’ai accompagné mon père chez des amis. Comme tout bon dîner français, on s’est d’abord retrouvé aspiré par… l’apéro !
Je n’étais pas particulièrement adepte du vin, pour tout dire je n’aimais même pas trop ça. Ce vin rouge, asséchant, qui fait grimacer et tousser parfois, que l’on vous sert à table n’est peut-être pas la meilleure manière de se mettre en appétit, si on peut dire.
L’apéritif commence. Je me retrouve un peu tout seul en bout de table, faisant mon petit bonhomme de chemin pendant que les discussions s’animent autour de moi. Forcément, mon père me propose de goûter un peu de vin, sans savoir que j’allais devenir très rapidement un arsouille (mais professionnel, ici on aime l’art de la bouteille). Il me sert un vin blanc, sucré apparemment, très frais, dans un verre simple.
J’avoue, sans vouloir trop enjoliver les choses, que je goûte et que je suis surpris, énormément surpris, par ce que je découvre. C’est sucré, et forcément, pour un adolescent de ma génération, ça me plaît ! Mais ça me plaît beaucoup, c’est hyper fruité, très rafraîchissant, ça a le goût de la confiture de mon arrière-grand-mère, celle qu’elle nous servait pour nos après-midis crêpes avec mes frères et moi.
C’est surprenant ce qu’un goût peut provoquer, comme les papilles sont si proches de la tête et du cœur. J’adore ce que ma bouche a touché et j’apprécie un peu honteusement ce que je viens d’ingérer (je n’ai pas l’âge pour boire, et je suis assez pudique).
Je lorgne donc sur cette chose, sur cette table, cette bouteille bien plus marquée que moi par le temps qui s’écoule. Je veux savoir, je veux comprendre ce que je viens de goûter. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi c’est si bon ? On peut faire ça ? Comment fait-on ça ? J’attrape donc la bouteille de curiosité, j’y vois quelques mentions que je ne comprends pas. La seule chose que je retiens, c’est “Vouvray”. Lorsque je me décide à lire un peu plus, j’essuie de mon pouce la poussière qui s’est installée là…
Malheureusement, l’étiquette, bien humide et consommée par le temps, se déchire sous mon pouce, la rendant illisible. Je venais donc de commencer mon aventure !
Mes études, lentement mais sûrement !
Je suis à un âge où on nous rabâche toujours la même question : “Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?” Franchement ? Aucune idée, mais je crois que je tiens une piste. J’ai toujours voulu travailler en lien avec la terre, avec l’extérieur. Moi qui passais mes journées derrière un ordinateur avec mes amis, je voulais avoir un contact avec la nature dans mon travail.
Je me renseigne : est-ce que le vin est compliqué ? Est-ce que la vigne est compliquée ? “Oh ça oui ! Très compliqué encore plus quand on n’est pas fils de vigneron !”. On va voir ça. Je commence donc mes études au Lycée Agricole de Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, en seconde professionnelle. C’est une filière qui donne du fil à retordre. Ma classe est majoritairement remplie de fils de viticulteurs, mais on est quand même plusieurs courageux à tenter l’expérience sans rien y connaître. Tout se passe plutôt bien. Je suis curieux, pas le plus fort, pas le plus faible, je m’en sors et ça me convient très bien. Je sens la passion s’installé avec force !
BEPA Brevet d'Etude Professionnel Agricole
Ma seconde se passe donc très bien, mais dans un souci de proximité, je décide de changer d’établissement pour poursuivre mes études. Je me retrouve cette fois-ci au Lycée de la Gabillière à Amboise, dans l’Indre-et-Loire, un établissement plus orienté vers la viticulture que vers l’agriculture, à mes yeux.
Je ne vais pas faire l’éloge de cette école, mais il y a un côté un peu hors du temps. On est légèrement enclavé de vignes, avec un petit château juste à côté. C’est un genre de petit cocon bien loin de ce qu’on peut imaginer d’un lycée classique, et c’est agréable de poursuivre ses études dans ce cadre.
Obtention d’un BEPA (Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles) en spécialisation viticole ! Ça ne veut pas forcément dire grand-chose, mais ça met du baume au cœur. C’est tout ce dont on a besoin quand on n’est pas fils de vigneron.
Bac Professionnel CGEV Conduite et Gestion d'une Exploitation Viticole
J’apprends le métier de la vigne : la taille, l’ébourgeonnage, l’entretien des sols. Je pratique ces techniques aussi bien mécaniquement que manuellement. Mes stages se déroulent du côté de Montlouis-sur-Loire, dans un petit domaine en biodynamie (ce qui me permet de découvrir une autre vision de la terre).
La vinification, avec la fermentation alcoolique, les enzymes, le moût, l’alcool, les goûts organoleptiques… tous ces termes scientifiques et abstraits me fascinent également. J’aime beaucoup, vraiment beaucoup, comprendre les mécanismes qui expliquent pourquoi le vin prend des arômes si différents. C’est un domaine riche, très riche.
Obtention du bac CGEV Conduite et Gestion d’une Exploitation Viticole avec une petite mention, il faut choisir la suite ! Je pars donc avec deux amis de ma classe sur les bancs de Bordeaux.
BTS Technico-Commercial Spécialisation Vin & Spiritueux
J’aime la terre, j’aime la vigne, j’aime les vinifications. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est le vin. Je veux plonger un peu plus loin dans cet univers car j’aime l’illimité, le choix infini de possibilités. Je crois que je pourrais continuer à côtoyer le monde du vin dans sa largeur si je me mets à le vendre.
Je pars donc sur un BTS Technico-Commercial en Vin & Spiritueux à l’école de Libourne Montagne, à côté de Saint-Emilion. Saint-Emilion, ça fait un peu rêver quelque part. On y parle de vin avec une reconnaissance mondiale, ça me titille les sens.
Je m’en sors, ça passe de justesse. Je ne suis pas forcément très bon sur les matières techniques, dès qu’il y a des calculs je me perds facilement. Mais je veux continuer, je vais continuer et je continue !
J’effectue mes stages dans un Château en AOP Lalande de Pomerol, Pomerol et Montagne Saint-Emilion. C’est là que j’apprends les ficelles de la vente. Mais je ne vais pas le cacher, c’est un peu ennuyeux : démarcher pour vendre, communiquer pour vendre, vendre, vendre, vendre…
Loin de mon amour du vin et de cette simplicité d’apprécier les choses, je me perds un peu. Je perds l’essence des choses et me sens un peu perdu. Même si je déguste des choses grandioses, et ça, c’est juste, simplement, passionnant, incroyable.
Obtention du BTS Technico-Commercial Spécialisation Vin & Spiritueux ! Celui-là, je ne l’ai pas eu facile, il m’a fallu des tuyaux d’acier pour l’obtenir.
On va prendre du temps pour la réflexion.
Mes amis et moi sortons d’un BTS plutôt éprouvant. On a besoin de souffler un peu. Et quoi de mieux pour ça que la Nouvelle-Zélande ? (Il fallait oser !) On travaille pendant plusieurs mois pour pouvoir financer ce projet et nous voilà enfin là-bas.
Ce n’est pas un blog de voyage, donc je ne m’en tiendrai qu’à l’essentiel : On a vendangé un peu, goûté des vins et des bières locales, et visité quelques domaines. Quelque part, ça fait du bien de passer de l’autre côté de la barrière, celle du plaisir, où l’on prend juste le temps de goûter et d’échanger avec les locaux.
Je reviens de Nouvelle-Zélande avec deux envies : le vin et le voyage. Je me prépare à refinancer un départ dans un autre pays, mais le Covid arrive et me coupe l’herbe sous le pied. Il ne me reste plus qu’une seule chose : le vin.
Franck Thomas Formation en Bretagne !
Je veux retourner travailler dans le monde du vin. Je veux le vendre, mais pas seulement d’une seule sorte, je veux explorer tous ses univers. J’aime le vin, sa fabrication, sa terre, sa technique. C’est à mes yeux un art de produire des vins si différents avec pourtant tant de similitudes.
Goûter du vin est une expérience toujours charmante. On se rend compte à quel point son univers est infini. J’ai dû déguster plus d’un millier de bouteilles de vin et aucune n’est jamais la même. On peut trouver des ressemblances, mais chaque vin est unique.
C’est ce qui me plaît dans le vin : je ne cherche pas l’ivresse, mais seulement la découverte de nouvelles saveurs. Je choisis donc de me rendre chez des cavistes pour déposer des CV. Ce métier me plaît beaucoup plus que celui de commercial, car il permet de travailler étroitement avec des domaines viticoles et d’explorer un univers infini.
Malheureusement, la Bretagne ne jure que par les formations de caviste diplômées. Alors, je me lance ! Je m’inscris à une formation de Sommelier Caviste, Ambassadeur en Gastronomie – Franck Thomas Formation au CFA des 3B à Vitré.
Quel bonheur de retrouver le monde du vin ! Tout est génial dans cette formation : les cours, la vente aux particuliers, la découverte de nouvelles bouteilles et de nouvelles saveurs. Cette fois-ci, je sais de quel côté de la barrière je veux être.
L’accompagnement est excellent, de l’entreprise à l’école. Je trouve enfin ma place. Je goûte des choses sensationnelles, je partage des moments, des paroles et des verres. Du partageur au verre, tout est parfait. Je me perfectionne également sur les accords mets et vins, un domaine infini où l’on découvre toujours de nouvelles surprises.
Obtention de mon Diplôme ! Je deviens donc Sommelier – Caviste avec mention Bien à 0,5 point du Très bien. Merci Franck Thomas et le CFA des 3B à Vitré !
Et maintenant ?
J’ai travaillé dans des caves et exploré l’univers du vin. Je souhaite maintenant transmettre ma passion à ceux qui veulent mieux le comprendre. J’espère donc pouvoir vous aider à y voir plus clair. Je continuerai à m’affûter et à transmettre mon savoir aussi longtemps que possible, et aussi longtemps que le vin existera sur Terre.
Voici donc, très humblement, Choisirvin.com. Un site que j’écris sur mon temps libre pour partager ma passion avec tous ceux qui veulent bien me lire. Merci d’avoir pris le temps de lire cette présentation. J’espère sincèrement pouvoir me rendre utile à votre expérience du vin. C’est important à mes yeux !